¡BLACKOLERO!

Frank Black, Black Francis, Pixies, Breeders

26 février 2008

Black Francis fait la manche (suite et fin)

Résultat du quart d'heure de Black Francis au Busking Challenge : £21,24 (environ 28 €), soit mieux que Moby et The Shins, mais moins que Beirut... une somme qu'il a employée à offrir des pintes à son public !


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Larry Norman (1947-2008)

Le musicien Larry Norman est décédé dimanche 24 février, à 2 h 45 du matin.

Rocker atypique qui chantait pour le Christ, Norman a eu une influence prépondérante sur Black Francis, qui avait repris son fameux "Come on pilgrim, you know he loves you!" (extrait de la chanson Watch What You're Doing) dans Levitate Me. Bien des années plus tard, en juin 2005, Frank Black avait rejoint Norman sur scène pour interpréter cette même chanson, à l'occasion des adieux à la scène du musicien miné par la maladie.

Frank Black avait également repris avec les Catholics un autre titre de Larry Norman, Six Sixty-Six, qu'il jouait encore, a cappella, sur scène l'an dernier.

C'est le frère de Larry Norman, Charles Normal, qui a annoncé le décès du rocker sur le site LarryNorman.com. Charles a été le guitariste de Frank Black sur la tournée européenne du printemps 2007. Il termine actuellement avec Mark Lemhouse l'enregistrement de Trouble Is A Lonesome Town (reprise d'un album de Lee Hazlewood), auquel ont participé Norman et Black Francis.

Photo : Larry Norman en studio en 2007, extraite du site Zephyr Sound.

25 février 2008

"The Seus" : single dispo le 31 mars

Cooking Vinyl annonce que le single The Seus sera disponible le 31 mars en CD et fichiers digitaux. Ce qui est nouveau, c'est que deux versions différentes seront proposées en téléchargement. La première reprendra le tracklisting du CD, à savoir :
  1. The Seus (Charles Normal Mix)
  2. The Seus (Infadels Remix)
  3. The Seus (Matt Tong Bloc Party Mix)
et la seconde comprendra le "Charles Normal Mix" ainsi qu'un titre inédit, Serious Curious.

(Merci à Denis V.)

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24 février 2008

Luxembourg en images

De très belles photos du concert de vendredi dernier, par Dan Thuy (Bobbie Peru est là).

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Black en Suisse (vidéo)

Where Is My Mind et Wave Of Mutilation sont au menu de cette jolie vidéo du "precore" de Lausanne par Thierry Weber. (Merci à Chris.)


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22 février 2008

Black Francis terrorise Lausanne ?

L'article du quotidien suisse Le Matin date de lundi, mais il est trop amusant pour ne pas être repris ici. L'annonce du "precore" de Black Francis, prévu demain (samedi 23 février) au musée de l'Art Brut de Lausanne, aurait provoqué un vent de panique parmi les responsables du musée, s'imaginant déjà devoir faire face à une marée humaine comparable à celle de Dublin.

Le journal cite la responsable de communication du musée qui s'indigne :
"C'est une démarche sauvage, nous n'avons pas été consultés. Même dehors, une réunion de 1000 personnes, ce serait beaucoup trop dangereux pour le musée."
De son côté, la police lausannoise prend l'affaire "très au sérieux" et rappelle qu'une patente est nécessaire pour un tel concert.
Du coup, Black Francis a fait ajouter sur son forum officiel la précision suivante : "Nous vous rappelons que le precore aura lieu À L'EXTÉRIEUR du musée, dans le parc (pas à l'intérieur !)." Espérons que cela suffira à calmer les autorités vaudoises. Finir un concert entre deux gendarmes, c'est peut-être rock 'n' roll, mais faudrait pas que ça devienne une habitude !


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21 février 2008

Exclusif : la "chanson de la Saint-Valentin"

Mise à jour du 13 mars 2009 : nous retirons aujourd'hui, de notre propre initiative, ce titre de notre site, Black Francis ayant décidé de le mettre en vente sur le sien. Nous conservons le message d'origine parce que tout de même, on est fiers...

* * * * *

Attention : exclusivité mondiale !

À la fin de notre entretien avec Jason Carter et Dan Schmid à l'Élysée-Montmartre, le batteur a ouvert son ordinateur portable : "J'ai une exclusivité pour vous. Est-ce qu'un MP3 vous irait ? C'est la "chanson de la Saint-Valentin"."

En guise de cadeau à ses fans français, Black Francis a en effet décidé d'offrir à Blackolero un titre inédit enregistré à Portsmouth le 14 février - session qui nous avait été longuement décrite par Jason et Dan lors de l'entretien, et pour cause : ils savaient déjà que cette chanson était pour nous...

"On a pensé que ce serait marrant de vous donner cette chanson parce que nous avons tous joué dessus", nous a expliqué Jason. "Elle a un côté impromptu, un peu brut, juste pour s'amuser."

Mesdames et messieurs, sans plus attendre, nous vous donnons... "Abbabubba" !
(lien supprimé)

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Black Francis fait la manche !

Black Francis jouant dans la rue pour gagner quelques pièces : ce n'est pas un cauchemar, ni même un precore, c'est de la télé. Lors de son passage à Glasgow, notre héros a été filmé pour l'émission The Culture Show qui sera diffusée samedi 23 février sur la chaîne de télévision britannique BBC2. La séquence à laquelle participe Black, "The Busking Challenge", consiste à demander à un musicien confirmé de jouer dans la rue, afin de voir combien il parvient à récolter en un quart d'heure. On espère tout de même que la réputation (forcément exagérée) des Écossais ne jouera pas contre Charles...



Photo prise à Dublin par Ronan Johns

20 février 2008

Jason Carter et Dan Schmid : "Personne n'écrit une chanson en dix minutes !"

Jason Carter (le batteur, que nous avions déjà rencontré à Lille en juin dernier) et Dan Schmid (le bassiste de Bluefinger) nous ont reçus après le concert dans leur loge à l'Élysée-Montmartre. Jason nous a surpris en débutant l'entretien par... une interview de Blackolero, filmée pour son blog ! Puis nous avons lancé la discussion sur Grand Duchy, et les infos exclusives ont commencé à pleuvoir...



Jason Carter - J'ai déjà mixé un morceau pour l'album de Grand Duchy. Il s'appelle Black Suit et au départ, il devait être utilisé dans le film Spiderman 3. Mais Violet et Charles ont eu très peu de temps pour faire cette chanson, et je ne suis pas sûr qu'ils aient pu la terminer à temps. Donc elle n'a pas pu apparaître dans le film, et Charles a dit "Bon, on n'a qu'à la mettre sur l'album de Grand Duchy." Du coup, c'est la seule chanson de l'album qui soit terminée et mixée pour le moment. Pour le reste de l'album, aux dernières nouvelles ce sera peut-être moi qui le mixerai en mars, et à partir de ce moment-là ils seront sans doute prêts à le sortir. Quant à savoir s'ils le confieront à un label, il faudra poser la question [à Black Francis], je ne sais pas. J'espère qu'ils feront une tournée. Ce serait cool. Ils pourraient être comme la famille Partridge. Les enfants pourraient apprendre à jouer les chansons, ça serait la "famille Grand Duchy".

Dan Schmid - Ce serait vraiment bien qu'ils fassent une tournée pour cet album. C'est un excellent disque, vraiment fun. Vous allez aimer.

Jason - Violet est géniale. Bien sûr, Frank est le roi, mais elle tient vraiment son rang.

Dan - C'est la Grande Duchesse.

Jason - C'est ça ! La Grande Duchesse ! Leur relation est une véritable source d'inspiration. C'est très touchant à voir en tournée. Ça me donne un peu le mal du pays, il est toujours au téléphone avec elle. Et le pauvre Dan, qui lui-même est récemment devenu papa du plus adorable des bébés...

Blackolero - Nous avons parlé à Ding et il nous a dit que vous aviez enregistré à Manchester et ailleurs.

Jason - C'est Charles qui était à Manchester.

Dan - Charles a enregistré à Manchester et nous avons tous fait un petit quelque chose à Portsmouth.
[NDLR : Jason a posté deux courtes vidéos de cette session sur son blog
www.skippyondrums.com]

Blackolero - Et quand nous avons demandé à Black Francis ce qu'il avait enregistré, il a répondu "Ah, une chanson pour ma femme pour la Saint-Valentin"...

Jason (excité) - Nous ne savions pas ça !

Dan - Eh bien, tu as entendu les paroles maintenant, c'est un magnifique récit de voyage... très chouette chanson.

Jason - Mais si tu avais su ça pendant l'enregistrement, est-ce que ça aurait modifié ton approche de cette chanson ?

Dan - Je ne m'attendais pas à avoir la moindre idée du sens de la chanson avant le lendemain [rires]. Pour le peu que j'en sais, c'est comme ça qu'il travaille : il disparaît, il va se promener dans la rue, écrit un couplet, revient et travaille une mélodie, ou bien il repart et écrit un autre couplet... Je lui ai demandé, avant d'enregistrer le violoncelle, "Est-ce que je peux entendre ta partie vocale pour la reproduire sur le violoncelle ?" et il m'a répondu "Tu n'as qu'à jouer ça : didadidum, didadidum." Donc j'ai fait ça, en ajoutant deux, trois fioritures pour lesquelles il avait laissé de la place.

Blackolero - Vous jouez donc du violoncelle sur cette chanson ?

Dan - En fait, je joue plus ou moins de la basse sur un violoncelle, en pinçant les cordes.

Blackolero - Ça devrait être intéressant.

Jason - C'était une session intéressante. Quand on a commencé, je me disais qu'on allait perdre notre temps. Mais le résultat est bon.

Dan - Oui, j'aime vraiment cette chanson, surtout pour la façon dont il la chante, tout en retenue.

Jason - Ça a vraiment donné quelques chose de bien. Il y avait plein de percussions bizarres qui traînaient dans le studio, une espèce de truc en bambou avec plein de facettes... mais il n'y avait pas de vraie batterie, seulement une batterie électronique qui ne faisait pas du tout l'affaire. Donc on me demande "Tu as une batterie avec toi ?" "J'ai une caisse claire." Du coup, la batterie sur ce morceau se limite à une espèce de rythme de marche joué sur une caisse claire... mais au final, ça fonctionne. J'ai remarqué qu'à chaque fois que je me suis trouvé en studio avec Charles, je commençais par me dire "Okay, je ne vois pas comment ça pourrait marcher, ce truc qu'il veut faire." Mais ça finit toujours par marcher, tout se met en place et le résultat a toujours un petit quelque chose de spécial. C'était un peu comme ça avec Bluefinger, c'était comme ça sur Svn Fngrs... L'enregistrement de Svn Fngrs a vraiment été une expérience incroyable.

Blackolero - Qui a joué dessus ?

Jason - Charles et moi avons tout enregistré ensemble, live, et ensuite Violet est venue à mon studio et elle a pratiquement enregistré toute la basse en deux heures. Charles écrit exactement de la manière qu'a décrite Dan : tout à coup, il lui vient une idée et... À l'origine, on ne devait enregistrer qu'une face B (The Seus), et il a dit "Hé, faisons une face B de 45 minutes, une seule chanson!" [rires], et de fil en aiguille, c'est devenu sept chansons. Il m'a simplement appelé pour me dire "Tu veux venir à Eugene pour enregistrer pendant quelques heures ?" Nous avons donc enregistré l'essentiel à Eugene, et c'était censé n'être qu'une petite session en vitesse, mais encore une fois, comme pour Bluefinger, c'est devenu "Allez, on fait un disque entier ! Tu es occupé demain ? On n'a qu'à tout enregistrer demain. On peut mixer le lendemain, histoire d'être tranquille ?" "Ouais, pas de problème - tu as des mélodies, des paroles?" "Non non non non [rires], t'inquiète pas pour ça." Et alors qu'on avait enregistré, je ne sais pas, trois ou quatre titres de Svn Fngrs, et que je me disais "Et maintenant ?", [il me dit] "Va fumer une cigarette dehors, j'ai besoin d'écrire une chanson" [rires]. Mais personne n'écrit une chanson en dix minutes ! "J'ai une idée, vas-y, va fumer et reviens au studio après." Je reviens, on fait la chanson... "Retourne fumer une cigarette !"... Un génie !

Dan - Avant que je ne commence à apprendre les chansons de Svn Fngrs, il m'a dit qu'il avait un concept pour ce disque : ces espèces de personnages protéiformes, ces hommes qui n'existent plus - Theseus - the Seus... Toutes les chansons parlent de ces hommes quasi-mythiques, nés de "doubles orgasmes" et d'une "double semence", et ce sont tous des personnages de contes. Il m'a dit : "Je trouve beaucoup plus facile d'écrire à partir d'un concept que d'essayer d'inventer un truc pour chaque chanson. J'ai déjà un cadre à l'esprit." Je crois que cette architecture lui permet d'avoir une charpente qu'il n'a plus qu'à remplir. Je ne sais pas comment il enregistrait il y a dix ans, mais je n'ai jamais vu personne faire ce qu'il fait.

Jason - Maintenant que Dan a littéralement tout balancé, allez-vous publier ce qu'il a dit ?... C'est toute la mystique du disque, personne n'avait encore compris ! Personne n'avait pigé The-Seus ! Prenez les deux mots et recollez-les : qu'obtenez-vous ? Theseus (Thésée) !

Dan - Oh, j'ai honte !

Jason - C'est cool que ça vienne de toi Dan ! Tu l'as vraiment bien dit.

Blackolero (à Jason) - Parlons du projet avec Charles Normal et Larry Norman. Je crois que c'était avant tout un projet de Charles Normal, et quand nous vous avions parlé en juin, il tenait beaucoup à le garder secret.

Jason - Je peux vous dire tout ce que vous voulez savoir à ce stade. C'est la reprise d'un album de Lee Hazlewood intitulé Trouble Is A Lonesome Town. C'est un album-concept, l'un des premiers albums-concept jamais enregistrés, qui parle de la vie d'une petite ville. Hazlewood raconte l'histoire, joue une chanson, reprend la narration, joue une autre chanson et ainsi de suite. Cela raconte toute l'histoire d'une ville, et c'est un disque absolument brillant. C'est Mark Lemhouse, un grand musicien comme nous le savons tous, qui a eu le premier l'idée de ce disque. Il discutait avec Charly (Normal) et ils se sont dit "Et si on faisait une reprise de cet album ? Invitons des grands noms, ce sera marrant ! Faisons un truc un peu barré !" Au début, nous envisagions de porter des déguisements délirants, avec des sombreros, comme des mariachis, et de tourner incognito. On n'aurait rien dit à personne, on serait simplement partis en tournée et on aurait vu qui pigeait le truc. Bref, nous avons demandé à Charles [Black Francis] de participer et il a accepté. Le frère de Charles Normal, Larry Norman, est également dans le coup, et maintenant nous avons été rejoints par Isaac [Brock] de Modest Mouse.

Blackolero - C'est donc de là que sont venues les rumeurs qui disaient qu'Isaac Brock enregistrait avec les Catholics !

Jason - Je sais que quelqu'un a écrit ça, c'était dans Rolling Stone ou je ne sais quoi ? En tout cas c'est faux, les Catholics ne font pas partie du projet, c'est une production Slackertone Records. Le label appartient à notre groupe [Guards Of Metropolis] : les deux filles [Kristin Blix et Silver Sorensen], Charles Normal et moi. Ce sera le troisième disque à paraître sur notre label, mais nous n'allons probablement pas le sortir avant l'automne. Je sais qu'il est chez Isaac à l'heure actuelle, et Modest Mouse ne fait pas beaucoup de concerts en ce moment, donc il est peut-être en train d'enregistrer. Il pourrait avoir terminé quand je rentrerai. Isaac est à fond dans ce projet. Il trouve vraiment l'idée géniale. Sufjan Stevens voulait vraiment participer, mais à cause de son emploi du temps, il a dû renoncer. Mais Isaac est super, et puis il vit aussi à Portland. Ça nous plaît bien que tous les participants soient du même coin.

Blackolero - Nous avons lu que votre facteur participait aussi...

JC - Oh oui ! C'est lui le narrateur. Il s'appelle Jerry, vous pouvez l'écrire : Jerry le Facteur. Et il est génial, c'est un vrai personnage, il parle comme ça [prend un accent exagérément traînant] : "Saaaaalut les gaaars, coooomment çaaa vaaa ? Voilà vot'couuuurrier." "Salut Jerry, tu entres boire un coup ?" "Sûûûûr, j'vais eeentrer." C'est devenu un grand ami, sa famille passe Thanksgiving avec nous, tout ça.

Blackolero - Donc, vous avez aimé sa voix et vous avez voulu l'avoir sur le disque ?

Jason - On a simplement pensé qu'il serait parfait pour ce rôle, on était là à se dire "Mais à qui va-t-on pouvoir demander de faire la narration ?" Il a une belle voix, et puis il donne une vraie dimension "Amérique profonde" à cette narration, ça colle parfaitement. Ça va être cool. Je crois que ça va plaire aux gens. On a débuté ce projet longtemps avant la mort de Lee Hazlewood, et je crois que quand on vous a parlé en juin, à l'époque, Charly et moi on se disait, "Il faut qu'on finisse cet album, parce que Lee Hazlewood est en mauvaise santé", et il est mort un ou deux mois plus tard.

Blackolero - Il faudra aussi qu'on fasse une interview des Guards Of Metropolis un de ces jours.

Jason - Oui ! On est en train d'enregistrer le deuxième album, et il sera très différent du premier [Alligator]. Cette fois, on s'est dit "N'essayons pas de faire un disque vraiment pop, ou vraiment commercial", parce que c'est ce qu'on a fait avec le premier. La frontière a toujours été mince entre essayer de faire un disque qui se vende et s'amuser malgré tout à le faire. Il nous semblait avoir réussi à concilier les deux. Aujourd'hui, le disque que nous sommes en train de faire, peu importe qu'il se vende ou pas, on veut simplement se faire plaisir en l'enregistrant. Et s'il est aussi "vendable" que le premier, tant mieux. Mais sinon, on se sera quand même bien amusés.


Propos recueillis par jediroller et Ray la Manta, le 16 février 2008 à l'Élysée-Montmartre
Traduction : jediroller



P.S. en réponse au commentaire d'Alex : nous avons posé la (bonne) question de "Fort Wayne" à Jason. Réponse : c'est un nouveau mix de cette chanson qui apparaîtra sur l'album.

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19 février 2008

Pendant ce temps, à Prague...

Impossible de passer sous silence ce beau scoop de notre ami Soren, fidèle lecteur de Blackolero : Black Francis a composé une musique originale pour le film Der Golem: wie er in die Welt kam, classique de l'expressionnisme allemand, réalisé en 1920 par Carl Boese et Paul Wegener. Mieux encore, l'artiste accompagnera en direct une projection du film le 25 avril prochain, dans le cadre du 51e Festival international du film de San Francisco. Comme quoi l'animal n'a pas fini de nous surprendre.

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Black Francis : "Il faut devenir sa propre chaîne de télé"

Disons-le d'emblée : nous classons cette interview dans la catégorie "peut mieux faire". Certes, nous l'avions préparée. Certes, nous avions nos questions sous les yeux et Black Francis en face de nous. Il n'y avait plus qu'à... L'entretien, prévu après le concert dans le confort du tour bus, a finalement eu lieu pendant la performance de Bobbie Peru, dans une loge bruyante, au milieu d'un défilé incessant de musiciens et autres roadies. Loin de nous cependant l'idée de nous plaindre : nous avons quand même eu droit à vingt minutes en compagnie du King. Suffisamment de temps pour lui poser quelques questions plus ou moins préparées (dont une ou deux furent habilement esquivées)... et de renoncer à beaucoup d'autres.
Affable et un brin énigmatique, il nous met immédiatement à l'aise (tu parles !) en nous révélant tout de go qu'il lit régulièrement Blackolero...

Blackolero - Quel est votre niveau de français ?

Black Francis - Affreux ! J'en sais assez pour lire, mais pas pour parler.

Blackolero -
Mais nous savons tous que vous finirez par vous installer en France...

Black Francis - Je veux habiter dans l'ancien appartement d'Alexandre Gustave Eiffel, celui qui est en haut de la tour. Vous savez qu'il avait un appartement là-haut ? Imaginez ça, habiter en haut de la tour Eiffel ! C'est dingue. Ce serait comme vivre au sommet du Sacré-Coeur ou je ne sais quoi.

Blackolero - Nous avons été un peu surpris par cette idée de "precore" qui a semblé surgir de nulle part. D'où vient cette idée ? Est-ce parce que vous ne pouviez pas, ou ne vouliez pas, faire de rappels, histoire de quand même donner quelque chose aux fans ?

Black Francis - Non, ce n'est pas tout à fait ça. J'entends dire que tous les autres artistes sont en tournée en ce moment, encore plus que d'habitude, parce que personne ne vend de disques. C'est ce qu'on dit. Personnellement, j'ai l'habitude de vendre peu de disques, je fais des petits disques [petit rire]... Quoi qu'il en soit, ça m'a fait réfléchir. Je suis conscient de cette concurrence : quand la route est encombrée, on en entend parler. On vous dit "Ton concert ne se vendra pas bien ce soir, parce que ce soir il y a Untel ou tel groupe qui joue..." Mais maintenant, on me dit "Tout le monde est en tournée, il y a encore plus de concurrence." Et je me dis, comment puis-je faire en sorte que les gens parlent de mon concert ? Que puis-je faire pour provoquer des conversations : "Tu vas au concert ? Non, j'y vais pas, et toi ? Tu vas au concert ?"... Comment faire en sorte que la discussion porte sur mon concert ? Alors j'ai lancé un petit site web, et maintenant je peux contacter les fans à travers ce site et proposer une sorte de rendez-vous. On se retrouve à tel endroit, à 5 heures...
Je pense que ça vient de là, essayer d'interpeller les gens. On ne s'est pas tellement impliqués là-dedans, mais je demandais même: "Quel est votre bar préféré ? Quel est votre café préféré ? Votre librairie préférée ?" parce que ce sont les choses que cherche un musicien en tournée. Peut-être pas à Paris, là, évidemment, on a l'embarras du choix, mais si on est à Lille ou dans une autre ville plus petite, on peut avoir envie de savoir s'il y a un bon restaurant thai dans le coin. Les musiciens sont à la recherche de ce genre de chose, comme tout le monde. Ce n'est plus seulement "moi et mon concert", ça devient "Je viens dans votre ville, et je vais faire des tas de choses dans votre ville. Je vais boire des expressos dans votre ville, je vais manger de la cuisine thaïe dans votre ville, je vais donner un concert dans votre ville, je vais faire un precore dans votre ville !" C'est cette idée de... "nous voilà !" Bref, les precores étaient l'idée la plus forte du lot, parce qu'ils impliquent une performance musicale, et je ne me rendais pas compte qu'il y aurait autant de monde, parce que je n'ai pratiquement eu aucune réponse sur le site ! Vous savez, juste un type qui a dit "Pourquoi ne pas le faire ici ?", mais c'était la seule réponse ! [NDLR : ici, Black Francis est soit mal informé, soit injuste avec ses fans parisiens, notamment notre ami Rémi qui avait fait plusieurs suggestions.] Alors qui sera là ? Ce type ? Peut-être deux autre types ? Peut-être cinq mecs bourrés ! Je me suis dit bon, j'ai déjà dit que j'y serais, alors j'y serai. Et finalement beaucoup de monde est venu à certains de ces pré-concerts, c'était vraiment intéressant. D'une certaine manière, on a dépassé le pouvoir de l'Internet, c'est le pouvoir du SMS, le pouvoir du portable ou que sais-je. Est-ce que j'en ai beaucoup parlé sur le forum ? Un petit peu, pas tant que ça.

Blackolero - Donc vous avez créé le site pour être plus proche des fans, créer de l'interaction ?

Black Francis - Dans le monde de la musique aujourd'hui, il faut devenir sa propre chaîne de télé. Il faut tout faire. Pas forcément 24 heures sur 24, mais on ne peut plus se contenter de faire des disques et des concerts. Il faut participer, il faut faire "Youhou ! Youhou ! Regardez ça, regardez ce truc que j'ai écrit !", avec des types de contenus différents. Il faut que les gens restent branchés sur votre chaîne une fois qu'ils vous ont découvert. "Ah, j'aime bien cette chaîne, je reviendrai voir ce qui s'y passe." D'un côté, ça paraît un peu épuisant, mais de l'autre, je me dis ma foi, si je peux faire en sorte que ça reste axé sur la musique, ça peut marcher. Ça pourrait même être intéressant. J'essaie des choses, comme beaucoup d'autres. Qu'est-ce qu'on fait de ce nouveau média ? Pouvoir tourner une vidéo sur son téléphone portable et la mettre en ligne le même jour, c'est quand même génial. C'est agréable de voir toutes les règles disparaître. "Devinez quoi ? Plus de règles !" C'est super.

Blackolero - C'est comme une nouvelle version de la vieille éthique punk : faites-le vous-même, devenez le média.

Black Francis - Ouais ! J'adore ça ! Si j'avais plus d'énergie et de temps, je ferais... Je me dis toujours "Oh, ce soir je vais rester debout pour faire une vidéo" ou autre chose. Parfois je le fais, parfois non. C'est intéressant, c'est marrant. J'ai enregistré quelque chose il y a deux jours... je me dis que je le mettrai peut-être sur une page MySpace, ou sur YouTube si je veux... Je n'ai même pas besoin de le mettre sur mon site, je peux le mettre sur d'autres sites ! Celui qui me fascine vraiment, c'est YouTube, c'est comme un média à l'intérieur du média. C'est celui sur lequel tout le monde se précipite, au moins en ce moment. Comparez votre site à MySpace, MySpace est tellement plus gros, et comparez MySpace à YouTube... On a tellement de connexions ! Du genre, 20 000 visites pour mon petit clip maison ! Ouah ! 20 000 visites ! Je ne sais pas si 20 000 personnes vont acheter mon disque, mais ce sont 20 000 personnes qui ont été exposées à ma musique, ma vision ou tout ce qu'on veut. Donc on se dit "Ouais, je vais faire ça."

Blackolero - Qu'est devenu Frank Black ? Reviendra-t-il un jour ?

Black Francis - Je ne sais pas, je ne planifie pas vraiment tout ça. Rien n'est écrit à l'avance.

Blackolero - La musique est-elle différente ? Pensez-vous que certaines chansons étaient plus adaptées à Frank Black et que maintenant, vous être plutôt d'humeur "Black Francis" ?

Black Francis - Ce n'est pas à moi de juger, je me contente de faire les choses. Peut-être que ça sonne différemment, je ne sais pas. Les gens semblent penser que c'est le cas, mais je ne sais pas vraiment. Je ne fais rien consciemment. Il s'est trouvé que sur les deux premiers disques que nous avons faits, il n'y avait pas de deuxième guitariste. Pas d'autre guitare, pas de piano, rien, juste un trio. Est-ce que ce sera toujours comme ça ? Je ne sais pas, peut-être. Je ne planifie rien.

Blackolero - Vous pourriez être Black Francis et jouer avec un orchestre.

Black Francis - Bien sûr ! Mais je ne le ferai peut-être pas. Ou peut-être que je ne ferai jamais appel à d'autres guitaristes. Je n'ai pas de plan.

Blackolero - Il me semble que vous avez dit une fois que vous aimeriez jouer avec un grand orchestre.

Black Francis - Tous les musiciens ont envie de jouer avec un orchestre. C'est cher [petit rire].

Blackolero - Peut-être que le nom a influencé la façon dont les gens ont entendu les chansons. Si vous les aviez sorties sous le nom de Frank Black, peut-être que moins de critiques se seraient réjouis du "retour au son Pixies".

Black Francis - Oui, en fait je suppose que c'était un peu voulu. Une petite manipulation de ma part.

Blackolero - Quand Bluefinger est sorti, la plupart des critiques l'ont salué comme un "retour en forme". Ils s'attendaient sans doute à ce que la suite soit du même tonneau - de l'indie rock avec cris et distorsion. Au lieu de ça, vous sortez un remix funky, presque hip-hop de The Seus... Comment réagissez-vous aux attentes à votre égard ? Est-ce quelque chose qui vous touche ?

Black Francis - Non, parce que je n'y peux rien. Leurs attentes n'ont rien à voir avec ce que je fais. Je n'ai même pas d'attentes, je me contente de faire les choses ! Je n'ai pas de plan ni de vision, je ne me dis pas "Ce disque-là, je vais essayer de le faire de cette manière." Non ! Ce n'est pas comme ça qu'on écrit de la musique. On attrape une guitare et on joue, et parfois il se produit quelque chose. On ne reste pas assis toute la journée... Peut-être que certains font comme ça, et c'est ça que les gens ne comprennent pas. Ils s'imaginent que tous les musiciens décident en toute conscience de la direction qu'ils vont faire prendre à leur musique. Ça ne marche pas comme ça pour certains musiciens, dont je fais partie. Donc, si quelqu'un a des attentes... c'est très bien, mais ça n'a rien à voir avec moi ! [rires] Je n'y peux rien, je ne peux pas m'adapter, je ne peux pas dire "Oh, vous voudriez que je fasse ça ? D'accord, je vais le faire." Ce serait comme [il mime] verser de l'eau sur le feu ! Il n'y a plus d'étincelle créatrice, ça revient à me donner une douche froide ! [petit rire] Le feu s'éteint si vous faites ça.

Blackolero - Qui a eu l'idée du remix de The Seus ? Charles Normal ?

Black Francis - Je crois que c'était une demande de la maison de disques. Il y a eu d'autres remixes, plus délibérément dansants, faits par d'autres groupes, Bloc Party et Infadels. La chanson est presque méconnaissable.

Blackolero - Vont-ils paraître ?

Black Francis - Oui.

Blackolero - Le mini-album est-il issu de ce seul single ? Vos disques semblent pousser tout seuls à partir d'une seule session, une seule chanson. Tout à coup vous tenez quelque chose, et vous ne vous arrêtez plus.

Black Francis - Depuis que j'ai des enfants, je ne peux plus passer autant de temps en studio, donc quand j'en ai l'occasion, j'y mets tout ce que j'ai. D'une certaine manière c'est une bonne chose, les enfants m'obligent à être plus créatif parce que j'ai moins de temps à consacrer à ça. Je ne peux pas passer mon temps à réfléchir à ce que je vais faire. Parfois j'entre en studio sans avoir de chansons ! Disons que j'ai une chanson, et je leur dis "OK, préparez le micro, j'y vais dans cinq minutes. Laissez-moi seul cinq minutes." Et là j'y vais, j'écris ma chanson. Composer du rock n'est pas la même chose que de composer du classique. [Il bat la cadence sur ses cuisses en chantonnant] "Dadadada-dat-dat", ça fait une chanson ! Ça peut être très primaire, très simple. Avec les mêmes éléments de base, on peut aussi faire des choses très complexes, mais on peut aussi utiliser des éléments très simples et arriver à un résultat qui soit quintessentiellement très rock and roll. Vous avez plus de chances d'arriver à ce résultat en utilisant les éléments de base les plus simples.

Blackolero - En parlant d'enregistrer à la moindre occasion, on nous a dit que vous aviez enregistré quelque chose pendant cette tournée, notamment à Manchester avec Ding [Archer, bassiste de Bobbie Peru, et de Frank Black sur la précédente tournée européenne]... Sur quoi travaillez-vous ?

Black Francis - Une chanson pour ma femme pour la Saint-Valentin... Avec Ding, c'était à la demande du NME, un truc promotionnel. C'est quelque chose que j'aime faire. C'est un peu dur parce qu'on a peu de temps et qu'on est fatigué, le résultat n'est pas toujours génial. Enregistrer en tournée, ce n'est pas toujours ça. Parfois on tape juste, mais ça peut tout aussi bien être... intéressant, mais pas génial.


Propos recueillis par jediroller et Ray la Manta, le 16 février 2008 à l'Élysée-Montmartre
Traduction : jediroller


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¡ Vidéolero ! (bis)

En attendant le plat de résistance, concocté en ce moment même par l'ami Jedi, voici Garbage Heap, deuxième titre de l'EP Svn Fngrs, capté en direct live samedi soir par nos envoyés spéciaux.


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¡ Vidéolero !

L'interview de Blackolero par Jason "Skippy" Carter.

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18 février 2008

Black Francis à Paris : quelques photos en attendant les scoops...

Pendant que nos armées de scribes et de traducteurs s'activent afin de transcrire et traduire les interviews (oui, vous avez bien lu, interviews au pluriel) réalisées samedi soir, voici quelques photos de la soirée pour patienter...

Mais je vous entends déjà : l'attente en vaudra-t-elle le coup, vous demandez-vous ? Jugez plutôt. Vous trouverez bientôt ici même :
- une interview de Black Francis ;
- une interview de Jason Carter (batterie) et Dan Schmid (basse) ;
- des scoops comme s'il en pleuvait... Où l'on découvre où Black Francis rêve de s'installer à Paris ; où l'on apprend comment Grand Duchy a failli conquérir Hollywood ; où est enfin révélée l'identité du "Seus" de la chanson du même nom ; où l'on apprend enfin ce qu'Isaac Brock vient faire dans cette galère... et quelques autres encore ;
- enfin, cerise de platine sur un gâteau en or massif, en exclusivité mondiale pour Blackolero, une chanson inédite de Black Francis.

Bientôt.
Mais d'abord, quelques images.



Ci-contre : la première partie était assurée par Bobbie Peru, trois gars de Manchester parmi lesquels Ding, bassiste de Frank Black sur la tournée du printemps dernier.





Pour ceux qui préfèrent voir de vraies photos : voici celles de Robert Gil.

* * *

Un peu en retard (mais l'actu est riche !) et avec l'aide de nos fidèles lecteurs (merci à Rémi, Charbonello et "anonyme"), voici les setlists :

"Precore" à l'Entrepôt

1. The Holiday Song
2. She Took All the Money
3. Seven Fingers
4. Nimrod’s Son
5. Monkey Gone to Heaven
6. Cactus
7. Bullet
8. Wave of Mutilation
9. Where Is My Mind ?
10. Test Pilot Blues
11. Angels Come to Comfort You
12. Horrible Day
13. All Around the World

Concert à l'Élysée-Montmartre

1. Get Away Oil
2. Threshold Apprehension
3. You Can't Break a Heart and Have It
4. Discotheque 36
5. Lolita
6. Captain Pasty
7. Garbage Heap
8. Tight Black Rubber
9. Test Pilot Blues
10. She Took All the Money
11. Seven Fingers
12. When They Come to Murder Me
13. All Around the World
14. Bluefinger
15. That Burnt Out Rock 'n' Roll
16. (Do What You Want) Gyaneshwar
17. Your Mouth Into Mine
18. I Sent Away
19. The Tale of Lonesome Fetter
20. Angels Come to Comfort You
21. Deadman's Curve

* * *

Ceux qui ont la chance d'avoir un compte sur dimeadozen.org peuvent y télécharger un enregistrement de ce concert.

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Messages personnels : amical salut à tous ceux que nous avons eu le plaisir de croiser au concert. Nos gagnants Pierre et Emmanuel (encore bravo les gars !), Rémi, Gaël alias Holiday Son, Floriane alias Bonnie, Joseph (pseudos trop nombreux pour être cités ici) et Sandrine alias Pix... ainsi qu'à Robert Gil.

Heaps and heaps of thanks (cue Wayne's World
"we're not worthy" sequence) are piled up at the feet of: Black Francis, Richard Hermitage, Todd Demma, Jason Carter, Dan Schmid, Ding, Burton and Dr E. (aka the mighty Bobbie Peru!) and Wesley Curtis.

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17 février 2008

Back from Black


La moitié du staff de Blackolero est de retour en sa province, et sa besace déborde d'exclus et autres merveilles. Surveillez ces pages, vous ne devriez pas être déçus...

16 février 2008

H-8

A deux doigts de quitter leur province profonde pour la Kapitale, Jedi et Ray vous donnent rendez-vous ce soir à l'Elysée-Montmartre, où ils vous serreront volontiers la paluche et s'efforceront, au passage, de décrocher une petite exclu sympa...

A tous, et plus particulièrement à ceux qui ne pourront pas assister au concert, nous donnons rendez-vous la semaine prochaine, ici même.

13 février 2008

Pré-concert de Paris : déjà la setlist ?

Cette info est certainement à prendre avec des pincettes, mais nous vous la livrons telle quelle en espérant qu'elle se révélera exacte : d'après l'excellent site PopNews.com, Charles a déjà établi la setlist du pré-concert du 16 février à L'Entrepôt. Celle-ci comprendrait quatre titres : Everything Is New, un des sommets de l'album Show Me Your Tears, la magnifique b-side Pan American Highway, qui à notre connaissance n'a encore jamais été interprétée en live, le quasi-classique Living on Soul et le rarissime Jumping Beans.

Ne pouvant assister à ce mini-show, le staff de Blackolero espère qu'un de ses lecteurs aura la bonté de filmer l'événement - quelle que soit la setlist...

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10 février 2008

Les flics s'invitent au pré-concert de Dublin

Double surprise hier après-midi à Stephen's Green, le parc de Dublin où Charles avait prévu de donner son pré-concert. D'abord, le public s'est avéré beaucoup plus important que prévu (un millier de personnes environ). Ensuite, les gardiens du parc, quelque peu agacés par cette invasion inattendue de leur territoire, ont cru bon d'alerter la police, qui a embarqué l'artiste comme un vulgaire vagabond !





Plus de peur que de mal finalement : après s'être fait remonter les bretelles, Charles a été relâché sur Kevin Street, à la sortie du parc, où il a pu poursuivre son mini-show au milieu d'une foule digne d'un concert des Pixies. Interviewé un peu plus tard, son agent publicitaire Steve Berube a confié que le King avait eu peur... «parce qu'une vieille dame dans la foule l'avait pris pour James Blunt». Ces Irlandais sont vraiment sans pitié.

Lors du concert officiel donné le même soir à Vicar Street, Charles et son groupe ont interprété la totalité des titres de Bluefinger et six chansons de Svn Fngrs, plus Deadman's Curve, All Around the World, That Burnt Out Rock'n'Roll, Gyaneshwar et Get Away Oil, obscure b-side du single Threshold Apprehension.

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08 février 2008

Pré-concert : réservez vos places !

Patrick, organisateur du pré-concert du 16 février à L'Entrepôt, nous confirme que celui-ci commencera bien à 16 heures et non à 17 heures. Il devrait durer entre 30 et 40 mn. Inutile de venir trop en avance, le portes de l'Entrepôt resteront fermées jusqu'à 16h.

Si vous comptez assister à ce mini-show, contactez Patrick par email (zuzai@hotmail.fr) en lui précisant votre nom et le nombre de personnes vous accompagnant éventuellement. En cas de surnombre, les personnes inscrites seront prioritaires.

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Oxford : les setlists


Voici, fraîchement cueillies sur FrankBlack.net, les setlists du pre-core et du concert donnés hier soir à Oxford par le King :

Pre-core (solo) :
  1. The Holiday Song (en vidéo sur le blog de Jason Carter)
  2. Nimrod's Son
  3. Seven Fingers
  4. Horrible Day
  5. Where Is My Mind
  6. The Water (interrompu)
  7. Cactus

Concert :
  1. Your Mouth Into Mine
  2. Threshold Apprehension
  3. Angels Come to Comfort You
  4. Captain Pasty
  5. Garbage Heap
  6. Gyaneshwar
  7. Test Pilot Blues
  8. That Burnt Out Rock'n'Roll
  9. When They Come to Murder Me
  10. Tight Black Rubber
  11. Lolita
  12. Discotheque 36
  13. Bluefinger
  14. All Around the World
  15. Half Man
  16. Seven Fingers
  17. The Tale of Lonesome Fetter
  18. You Can't Break a Heart and Have It
  19. Deadman's Curve
  20. She Took All the Money
  21. I Sent Away

(Merci à Ziggy.)


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07 février 2008

C'est parti mon Skippy

Alors que Charles inaugure ce soir à Oxford sa première tournée européenne sous son pseudo pixien, Jason Carter, son batteur attitré, par ailleurs producteur de l'EP Svn Fngrs, vous invite à découvrir les coulisses de ce périple, au jour le jour, via son tout nouveau tour blog. Ceux d'entre vous qui ne comprennent pas l'anglais se consoleront avec les nombreuses photos et vidéos qui agrémentent déjà le blog : on y voit le King, bien sûr, mais aussi son jeune assistant Wesley Curtis, son bassiste Dan Schmid (déjà présent, comme Jason, sur Bluefinger) et - surprise - le grand Larry Norman en personne, auteur de Six-Sixty-Six et de Watch What You're Doing, dont les Pixies auraient enregistré une reprise en 1987. Malade depuis longtemps, Norman est actuellement hospitalisé à Portland, dans l'Oregon.


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01 février 2008

Tonton Charles gâte (encore) ses fans

Après The Seus, The Tale of Lonesome Fetter et I Sent Away, le King vient de mettre en ligne deux autres titres de son futur EP : Seven Fingers, petit frère folk de Brackish Boy, et When They Come To Murder Me, brûlot pop-rock aux accents «Catholics». Comme Charles fait rarement les choses à moitié, vous pouvez non seulement les écouter mais les télécharger gratuitement - pour le plus grand plaisir de Cooking Vinyl, n'en doutons pas...

Le Bureau nous apprend par ailleurs que, avec un peu de chance (ce n'est pas encore certain), les fans européens pourront se procurer des copies de Svn Fngrs à l'occasion de la prochaine tournée de Black Francis, quelques semaines avant la sortie officielle du bijou !

(Merci Pierre.)

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